jeudi 3 décembre 2015

El Chalten : au pied du célèbre Fitz Roy et du Cerro Torre !

Bonjour bonjour !

Pas fâchés de s'être finalement sortis de cette folle traversée jusqu'à l'Argentine, nous voilà pour quelques jours à El Chalten, un petit havre de paix au pied de superbes montagnes. El Chalten est une petite ville qui s'est récemment développée grâce au tourisme. Les touristes, de tout âge, du monde entier, viennent ici pour randonner et plus si affinités... Les alpinistes y trouvent aussi largement leur compte, tant les sommets mythiques des environs ont suscité de convoitises depuis des décennies. De notre côté, repos et balades sont au programme si la météo se veut clémente. Et en plus, notre quotidien sera égayé puisque nous attendons de la visite : notre copine Sabine nous rejoint de France pour les deux semaines à venir :-) !


La neige tombe le lendemain matin de notre arrivée, il fait froid et le vent fort est glacial. Nous prenons le temps de trouver nos marques dans cette petite ville et surtout nos premiers repères argentins. Une des premières choses à laquelle nous devons nous familiariser est, comme souvent, la monnaie. Mais en Argentine, la tâche s'annonce complexe puisqu'il existe un taux de change officiel des banques où 1 $US vaut environ 9 $Ar (pesos Argentins), et un taux parallèle dans la rue où 1 $US vaut entre 13 et 16 $Ar selon le moment et les régions. Les raisons sont plus ou moins complexes, mais pour faire simple, il est impossible en Argentine de retirer des dollars US ou toute autre devise  étrangère. Ces devises ne peuvent donc provenir que des étrangers qui viennent physiquement en Argentine. Un marché parallèle permet donc de se procurer ces devises en proposant un taux avantageux. De plus l'économie argentine est en perdition : l'inflation tourne autour de 30 à 40% par an et la monnaie (le peso argentin) se dévalue à vue d’œil. Bref, nous ne sommes pas de fins économistes, mais nous avons compris l'essentiel du micmac : changer du cash dans la rue permet d'avoir un pouvoir d'achat augmenté de 30 à 40%. Alors il nous faut trouver les lieux dans lesquels il est possible de changer nos billets au taux avantageux du "dollar blue" (taux du marché parallèle). Les premières fois, nous avions un peu l'impression d'être des gros magouilleurs alors que ceci est complètement dans les mœurs. Nous nous retrouvons alors dans des lieux improbables pour dégoter le meilleur taux de change : restaurants, casinos, hôtels, agences de voyage, supérettes, laveries, ou simples bureau de change "officiel non-officiel"... Nos copains voyageurs Hugo et Alice nous avaient informés de l'astuce quelques mois plus tôt. Du coup, en prévision de notre séjour en terre argentine, nous avions judicieusement retiré quelques dollars au Pérou en attendant la livraison prochaine de Sabine. Merci à tous !

Après ces quelques flocons, coup de chance, la météo est plutôt bonne. Du village, nous entrevoyons par moments se dégager d'énormes monolithes de roches entre les nappes de nuages, ce sont le mythique Fitz Roy et l'imposant Cerro Torre !!! Ces noms évoquent le bout du monde, des sommets hostiles et convoités de l'histoire de l'alpinisme, et nous voilà au pied ! D'un petit mirador, nous admirons ces falaises abruptes alors que des condors planent au-dessus de nous. En ajoutant les lumières de fin de journée sur les environs, l'ambiance est magique !








   Fitz Roy à droite

En attendant Sabine, nous partons une journée en direction de la laguna de los Tres au pied du Fitz Roy. Beau temps mais le fond de l'air est frais. La balade est une des plus réputées du coin alors forcément il y a du monde, beaucoup de monde même. Après ces dernières semaines chiliennes bien isolés de la foule, le changement est radical...


    Premier mirador du jour

Le massif du Fitz Roy se dévoile petit à petit derrière la forêt. Et là nous en prenons plein la vue ! Nous poursuivons par la traversée d'une vallée herbeuse au pied de ce monstre de roches et de glaces.











Après un bon raidillon pour clôturer la montée, nous parvenons au but. La laguna de los Tres est au pied des falaises et du glacier qui descend de l'imposant Fitz Roy. L'impression de verticalité écrasante domine, les hostiles pentes de neiges n'invitent pas à s'aventurer beaucoup plus loin. Le point de vue est somptueux. Un premier lac est enneigé. Nous prolongeons au second lac juste en contrebas qui est d'un bleu profond. Le décor est éblouissant !









   Vue sur la vallée depuis le sommet de la balade 

Pour le retour, nous effectuons une boucle en passant par les lacs Madre et Hija. Le décor est sauvage et le sentier moins parcouru. Après avoir avalé une trentaine de kilomètres sur la journée, nous sommes de retour dans la petite bourgade colorée d'El Chalten. La journée fut longue mais superbe !






Sabine débarque le lendemain avec son enthousiasme légendaire et un ravitaillement au top : des petits mots sympathiques de nos proches, des chaussures pour renouveler les nôtres au bout du rouleau et 1kg de chocolat pour le plus grand plaisir de nos papilles ! Ravis de se retrouver, nous sommes emballés à l'idée de partager ces deux prochaines semaines avec elle !


   Des retrouvailles et l'occasion de fêter nos 30 ans respectifs, avec un poil de retard, à coup d'alfajores, dessert classique en Argentine et au Chili : deux biscuits pris en sandwich dans du dulce de lèche (confiture de lait) entourés de chocolat.

Le jour suivant, Sabine est déjà en pleine forme pour se rendre à la laguna Torre, au pied du Cerro Torre, sorte de Dent du Géant locale. La balade en forêt débouche sur la moraine du glacier, un lac laiteux et un cirque glaciaire se jetant dans l'eau. Une série de pics aux dents plus acérées les unes que les autres domine le tout. Le pic du Cerro Torre sort largement du lot. Cette sorte de tour effilée et élancée, légèrement poudrée de neige sur la partie sommitale, accentue la sensation de verticalité déjà omniprésente. Nous dévorons des yeux ce spectacle, en silence. La désormais célèbre phrase de l'illustre Tiantian lancée au cours de ses exploits, semble décrire à merveille ce décor : "Et la montagne déjà verticale se redressait encore..."  ;-) Laissons les photos prendre le relais...







   Laguna Torre













Le dernier jour nous prenons un peu plus de hauteur et rejoignons le mirador de Tumbado. Balade bucolique au début entre forêt et champs de pissenlits, puis nous rejoignons les cailloux les plus hauts pour atteindre un point de vue fantastique sur la chaîne. Nous avons plus de recul sur la chaîne de montagnes qu'au cours des deux précédentes balades et la météo est parfaite ! Nous profitons de ce soleil resplendissant. Il semblerait qu'il ne soit pas si fréquent d'avoir si beau temps dans les environs.












Le vent nous rappelle cependant que nous ne sommes pas sous les tropiques. Même en plein soleil, nous sommes sérieusement emmitouflés. Mais quelques centaines de mètres plus bas, alors que le zef a disparu, nous nous réchauffons à la plage locale, comprenez le champs de pissenlits !









Nous terminons cette escapade à El chalten par un restaurant local, pour évidemment goûter à la fameuse viande argentine. Une parilla traditionnelle finit dans nos assiettes. Autant vous dire que mieux vaut ne pas être végétarien par ici. Au menu, deux énormes steaks, un boudin noir et une saucisse chacun ! La viande, cuite lentement sur des braises de feu de bois, est délicieuse... Voilà qui termine à merveille cette superbe entrée en matière en Argentine.





La bise carnivore !



2 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. Waaaaaaaaaaaaaaah ça à l'air bien bon toute cette bidoche !! (c'est mon estomac qui parle)
    Superbes photos! J'aime bien les petits oiseaux ;-)

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